Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
GalienProd
GalienProd
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 331 240
31 janvier 2020

On strike !

En grève !
Oui, ça peut sembler ridicule, chez soi, sans contrat, de faire grève. C'est certainement dérisoire.
Absurde, et peut-être même ridicule.
Tout au moins autant que le système actuel autour de la BD.
Le "marché de la BD" a encore progressé de 2%, mais il est hors de question pour la chaîne d'accepter de réfléchir à une amélioration des conditions de vie des auteurs.
 
Salade de fruits pourris :
- Pas de revenu minimum.
- Pas de chômage
- Pas de congé payé ni d'arrêt maladie (c'est tellement compliqué pour pas grand-chose que 88% des auteurs n'en ont jamais pris)
- pour ainsi dire pas de retraite
- Et quand il y en a une on s'aperçoit que l'organisme qui en est chargé a été complètement défaillant pendant 40 ans privant les auteurs de dizaines voir de trimestres...
- Une administration complètement à l'ouest, compliquant toute déclaration (CMU, CAF, Pôle Emploi, URSSAF...) occasionnant des tonnes de soucis, retard, toujours en notre défaveur.
Les insultes, le mépris quand on refuse de faire et de donner un dessin pour une cause, une tombola, une personne que l'on ne connait pas...
- Même les bilans annuels de vente, les redditions il faut pleurer pour les avoir et disposer d'un chèque minable !
- pas de rémunération pour le travail des dédicaces... L'an dernier j'ai été absent 40 jours de chez moi pour ça. Ce sont des moments agréables et on est généralement très bien accueillis, et même chouchoutés . Les festivals n'ont pas les moyens de nous rémunérer, mais ça reste autant de jours de travail, loin de sa famille, du repos de semaines déjà démentes.
 
Le Syndicat des Editeurs a souhaité des voeux glaçants à notre encontre. Y en a marre.
Tous les éditeurs ne sont pas des pourris, j'en connais des biens, mais ils sont rares. Jamais je n'ai pu me sentir aussi humilié professionnellement et pourtant, j'ai fait un tas de boulots différents. J'ai failli arrêté en décembre en demandant à un copain s'il avait une place. Si ça avait été le cas, c'était terminé, la BD.
Non, on n'a qu'à pas "changer si c'est trop dur" : on est tous content d'avoir des bouquins, des BD, des jeux vidéo, des films. Mais pour en arriver là, il y a des gens, et non, tous ne vautrent pas dans la poudreuse avec des filles ou des mecs peu farouches.
En mémoire, les copains accidentés par ce taf exigeant, la main détruite, et ceux carrément en dépression, et certains morts jeunes d'arrêt cardiaque.
Quand la dépression guette ou est déjà là, quand ça tire dans la poitrine, on se dit que non, ça ne peut plus durer.

 

grève

Publicité
Commentaires
K
Je sais pas trop quoi dire, alors je t'apporte juste mon soutien
Répondre
GalienProd
Publicité
Publicité